Pv Alex-Laurel

Laurel était là, en train de siroter sa boisson crémeuse frappé au chocolat, recouverte de crème foutée. Elle n'avait vraiment rien à faire d'autre de toutes façons. Le dimanche, c'était le jour qu'elle haïssait le plus. Dans le genre, rien n'est ouvert, les amoureux sortent, il fait beau, mais y a RIEN à faire. Euh, j'ai bien dit "Les amoureux sortent" ? Laurel de son côté, ne savait plus où elle en était. C'était limite s'elle ne voulait pas y penser. Mais c'était impossible. Andrew lui manquait tellement. Alors, on se doute bien que lorsque qu'elle voit des couples là, ici, là-bas et par-là, c'était à vomir pour elle. Quoiqu'il en soit, elle avait hâte qu'Andrew la rejoigne. Ils s'étaient donné rendez-vous là, alors hors de question d'être en retard. Laurel n'en pouvait vraiment plus d'attendre. Elle regardait la porte d'entrée à chaque fois que quelqu'un passait. Le coeur battant de plus en plus vite, elle souriait légèrement sans trop savoir pourquoi.

Le coeur battant, Andrew avait appellé Laurel ce dimanche ci . Ca y'est, il avait enfin emménagé à New York, après un mois de séparation, les deux amoureux, pourraient de nouveau se voir tous les jours, puisque désormais, tous deux étaient dans la même école. Immédiatement les deux adolescents s'étaient donnés rendez vous, par chance ils n'habitaient qu'à quelques rues l'un de l'autre, il était convenu qu'ils se voyent au Starbucks Coffee, un petit café avec une bonne ambiance qui se trouvait à quelques mètres de l'appart' d'Andrew. Le jeune garçon s'était alors préparé en vitesse, enfila un jean -large pour une fois- un teeshirt blanc et une veste en cuir noir. Il s'était empressé de sortir de chez lui prenant son téléphone au passage vérifiant l'heure toutes les 15 secondes pour s'assurer qu'il n'était pas en retard. Ce qu'il n'arriva pas puisqu'il poussa la porte en verre du café avec 3 minutes d'avance. Instinctivement il balaya la salle du regard, cherchant sa douce. Qui sait ? Peut être était-elle aussi impatiente de le voir ... Dans le fond de la pièce, il la remarqua, bien qu'elle était de dos, il ne pouvait pas se tromper. Il alla donc vers elle avec un stupide sourire qui ne l'avait pas quitté depuis son appel. Mais juste à ce moment là elle se retourna. Leurs yeux se croisèrent alors. Chose étrange Andrew ne bougea pas, se contentant de la savourer des yeux.

Un mois .. c'était rien dit comme ça. Mais pour elle, c'était énorme. Andrew, c'était l'homme qu'elle aimait le plus dans sa vie, celui qui prenait sans doute le plus de place dans son coeur. Certes, depuis quelques jours, il y a les sentiments envers Oliver qui remonte. Faut se demander pourquoi. C'était pas le moment d'y penser ; loin de là. Elle ne voulait qu'être heureuse pour l'instant. Nerveuse à l'idée de le revoir, elle jouait avec son sautoir noir qui était à son cou. Aujourd'hui, elle était habillée assez décontract. Un slim blanc, un t-shirt légèrement décolleté noir, Converses et un gilet gris. Les rayons du soleil traversait les vitres du café. Ils donnaient des reflets châtains, voir blond foncé à la belle chevelure brune de Laurel. La jeune fille les avait détachés. Il n'y avait qu'une simple petite barette qui tenait sa longue mèche qui cachait généralement son oeil gauche. Elle tournait la tête à droite, puis des fois à gauche. Lorsqu'elle se tourna entièrement pour voir qui passait, qui sortait. Elle resta assise, les yeux qui brillaient, la bouche fermé, et ses mains gelées. Elle venait d'apercevoir Andrew, qui lui, était devant elle, sans rien dire non plus. Laurel le trouvait encore plus beau que ces trente jours qu'elle avait passé sans lui. Un sourire s'afficha sur les coins de ses lèvres. Elle se leva doucement, et le serra dans ses bras.

Les deux adolescents restèrent interdits, à se regarder. La jeune fille finit par se lever et lentement alla tout contre Andrew. Celui ci passa ses mains autour de sa taille pour la serrer un peu plus contre lui. Il l'embrassa sur la joue, puis respira son parfum pour la première fois depuis un mois. C'était tellement bon de la revoir. Il restèrent ainsi durant un long moment, sans s'embrasser ni rien, simplement en étant blottit l'un contre l'autre.

< ANDREW > Tu m'as manqué ...

Un nouveau sourire apparut sur les lèvres du jeune garçon. Il l'aimait et cette distance entre eux, ces trentes jours où ils avaient vécus séparés, le lui faisaient comprendre plus que jamais. Il déserra lentement l'étreinte, puis plaqua ses lèvres contre les siennes, un baiser tendre et simple. Il aurait pu faire largement mieux s'ils avaient été dans un endroit plus intime, mais les gens autour auraient été sûrement assez choqué de voir un baiser fougueux. Pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait.

< ANDREW > Tu es magnifique ...

Il dégagea le visage de la jeune fille d'une mèche de cheveux puis lui donna un bref baiser.

C'est vrai que là, c'était un peu déplacé de l'embrasser passionémment avec toutes les personnes autour, qui étaient au taquet dans leur café. Laurel frissonna soudainement lorsqu'il la serra contre lui, à son tour. Ses baisers étaient toujours aussi magnifiques. C'était le genre de moment qu'on ne voulait pas achever. Les battements de son coeur allaient de plus en plus vite. C'était une sensation indicible.

- Tu m'as trop manqué Andrew .

Sûrement plus qu'elle ne lui avait manqué même. Tout ces baisers, étaient certes, simples ; mais resta les siens. Personne ne pouvait faire mieux que lui. Vraiment, Laurel ne pouvait plus rien faire sans penser à lui. Elle n'avait envie que de le couvrir de "Je t'aime" . Il y a un truc qui couronne tout dans l'histoire. Laurel était conciente de la chance qu'elle avait d'être avec l'homme le plus parfait au monde. Elle était peut-être trop jeune pour dire ça. C'est possible .. mais fallait bien que quelqu'un y croit. Pour lui, la jeune fille était magnifique. Mais pour elle .. Andrew était bien plus que ça. Elle n'ajouta rien de plus à ce qu'il venait de dire. Son parfum lui avait trop manqué.

- Tu peux pas savoir ...

< LAUREL > Tu m'as trop manqué Andrew . Tu peux pas savoir ...

Andrew sourit alors à la jolie déclaration de sa petite amie. Tous les deux s'étaient manqués, tous les deux s'aimaient encore et se trouvaient parfaits. Que peut-on rêver de mieux me diriez vous ? Le jeune garçon embrassa une nouvelle fois Laurel. Ses baisers lui étaient tellement nécessaires, son odeur ainsi que sa voix, il avait presque oublié à quel point ses petits détails lui étaient vitaux. Voir Laurel comme ça, faisait remonter en lui de nombreux sentiments et sensations qui l'avaient quitté durant les trentes jours où ils avaient vécus séparés.

< ANDREW > Je t'aime ...

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de le lui dire en face. Il colla donc sont front contre le sien, la regardant dans les yeux avec toute la tendresse qu'elle lui inspirait. Frôlant ses lèvres avec douceur.

< ANDREW > Je vais commander, tu veux quelques chose ?

dit-il toujours à quelques millimètres de ses lèvres, entremêlant son souffle au sien. Même si la phrase n'était pas réellement romantique, la manière dont il l'avait prononcé l'aurait faite passer pour des mots doux. il sourit alors regardant de nouveau sa chérie, que dis-je ! La buvant des yeux.

Le "je t'aime" d'Andrew était trop pour elle. Enfin, elle ne le méritait pas. Car avec tout ce qui c'était passé ces quelques jours, mettait Laurel très mal à l'aise envers elle même. Fallait au moins qu'elle soit honnête avec elle-même non ? Son sourire se dégradait de plus en plus. Elle espérait qu'Andrew ne le remarque pas. Cependant, il fallait qu'elle lui en parle. Il fallait qu'elle lui parle de ce qui se passe avec Oliver. C'est vrai qu'elle risquait de le perdre, certainement d'ailleurs. Mais s'il fallait que ça arrive, Laurel serait détruite. Maintenant qu'elle y pensait, elle resta sans bouger, le regard au sol, un air triste sur son visage était en train de prendre place. Bien, maintenant que son moral était à zéro, elle n'avait ni soif, ni faim. Envie de rien même. Apparement, le fait d'être heureuse et malheureuse, comme ça, d'un seul coup, montrait vraiment son lunatisme insupportable. Elle hocha la tête afin de lui montrer que ça n'allait pas bien.

- Il faut que j'te parle ..

C'était la phrase qu'elle détèstait dire .. et surtout, qu'elle détèstait entendre ...

La jeune fille ne répondit pas à la question. Son visage se métamorphosa. Son expression enjouée avait laissé place à une mine triste. Elle n'avait pas non plus répondu au "Je t'aime" d'Andrew, ce qui l'inquiètait grandement. Le jeune homme fronça alors les sourcils. Qu'est ce qu'il s'était passé dans la tête de Laurel à ce moment là pour qu'elle change aussi vite d'expression. Andrew était habitué à ses sautes d'humeur mais quand même; ils venaient de se revoir. Etait-ce réellement le moment et l'endroit ?

< LAUREL > Il faut que j'te parle ...

Ces mots, Andrew les connaissaient, tout le monde sur Terre connaissait cette formulation qui en quelques sortes voulait dire "C'est fini entre nous". Il baissa alors les yeux, il devait sûrement s'en être passé des choses pendant qu'ils étaient séparés. Même si de son côté Andrew était resté clean, ce n'était peut être pas le cas de Laurel.

< ANDREW > J't'écoutes ...

D'un air las et dans un soupir, Andrew s'assit sur la banquette qui était en face de celle de sa petite amie -enfin plus pour longtemps. Craignant sa réponse il passa sa main dans ses cheveux, s'efforçant de rester calme et mature. En effet il était rare qu'Andrew se laisse emporter par la colère ou la tristesse.

Et maintenant, le problème était là. Comment lui dire, lui expliquer. Laurel regarda Andrew, qui était mal à l'aise par son fameux "Il faut que je te parle". Toujours était-il qu'elle trouve les mots pour lui dire qu'entre elle et Oliver c'était pas tout à fait fini? Evidemment qu'elle aimait Andrew plus que lui. Mais Laurel savait bien qu'elle pourrait tout faire pour lui faire comprendre ceci, il ne la croira sûrement pas une seule seconde. Il se contentera de la regarder une dernière fois, et partir sans rien lui dire. Telle était sa façon d'anticiper. Pessimiste ? Oui, mais il y avait certainement une part de vérité là-dedans.

- C'est à propos de mon ex.

"Celui que tu détèste." se disait-elle. C'est vrai qu'elle était tellement perturbée par cette histoire qu'elle en oublia carrément de lui dire qu'elle l'aimait en retour, et même plus qu'Andrew en lui-même. Elle n'osa pas trop le regarder dans les yeux ; c'était tendu. Ca lui faisait un gros pincement au coeur. Laurel préféra retenir ses larmes, que de s'éffondrer devant Andrew. Enfin .. c'est ce qu'elle essayait de faire en tout cas.

< LAUREL > C'est à propos de mon ex.

Andrew baissa alors ses yeux fixant son genou qu'il remuait nerveusement. La meilleure chose que Laurel ait pu lui dire à ce moment même, c'était qu'il avait eu un accident, et qu'il était dans le coma, ou quelque chose comme ça ... Mais, bizarement, il ne le sentait pas du tout de cette manière. Cette histoire allait mal se terminer et avant que Laurel ne dit un mot de plus, il avait compris. Elle le larguait, pour son ex petit ami Oliver. Ils s'étaient revus et leurs retrouvailles avaient fait resurgir en elle de nombreux sentiments. Peut être que rien ne ce serait passé ainsi si Andrew et elle n'étaient pas restés séparés autant de temps... Il resta en silence, lèvres sérrées, à l'écoutait. Il se trompait sûrement ... Oui c'est ça il se trompait ! Deux ans effacés comme ça, ce ne pouvait pas être possible ! Elle n'avait pas le droit de lui faire ça.

< ANDREW > C'est bon ... J'ai compris ... Te fatigue pas ...

Le jeune garçon se leva alors passant une main sur son visage.

Le " C'est bon, j'ai compris, te fatigue pas. " d'Andrew accelérait de plus en plus rapidement les battements du coeur de Laurel.. D'autant plus qu'il s'était levé. Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu croire ? Qu'elle voulait le largué pour Oliver ? Grande et belle foutaise pensait-elle. Mais s'il avait pas pensé ça .. à quoi pensait-il ? Sur le moment, elle ne pouvait que le fixer des yeux, presque affolée à l'idée qu'il la laisse. De toutes façons, s'elle le retenait encore quelques minutes, ça ne changerai rien. Il partirait sûrement de la même façon. Laurel resta assise, toujours les yeux fixés sur lui ; lui qui était certainement sur le point de partir.

- Je t'aime.

Elle ferma les yeux, et baissa la tête, pensant que cette fois-ci, il partirait vraiment. Sans ou même après avoir entendu son "je t'aime". Peut-être qu'il s'en foutait. Laurel avait peut-être dit la même chose à Oliver. C'était dut au fait que sur le moment, ses sentiments étaient revenus. C'est facile quand on réfléchit pas avant .. Le seul et l'unique qui comptait à ses yeux était Andrew. Que Andrew. Elle comptait bien lui faire comprendre, peu importe comment, peu importe quand; elle l'aimait. Des larmes commençaient à envahir les yeux de la jeune fille. Elle cachait son visage avec la main du bras qui était accoudé à la table. Pleurer devant un café entier, très peu pour elle.

Laurel resta à fixer Andrew, interdite. Ses yeux se remplissaient de larmes peu à peu. Mais que voulez vous ? Ce n'était pas lui qui l'avait trompé. Ce n'était pas lui qui venait lui parler de son ex. Ce n'était pas non plus lui qui mettait fin à leur couple. Sur ce point Andrew n'avait plus rien à se reprocher. Il soupira, baissa les yeux. Il ne pouvait pas faire autrement, même si la Laurel triste qu'il voyait lui briser le coeur en deux, il ne pouvait pas la serrer dans les bras et lui pardonner comme ça.

< LAUREL > Je t'aime

Ces mots ne firent qu'accentuer la peine d'Andrew, il fronça les sourcils et fixa sa petite amie. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi, s'en tenir à des adieux douleureux pour conclure deux années d'amour.

< ANDREW > 120 Madison Avenue, c'est à cent mètres d'ici.

Le jeune garçon venait de donner son adresse, Laurel le comprendrait sûrement. Il lui laissait une chance de se rattraper, de recoller les morceux. Parce qu'il n'avait pas envie de la perdre, parce qu'il l'aimait et aurait sûrement du mal à l"oublier, il valait mieux passer l'éponge sur tout ça. Mais il lui laissait le choix, en quelques sortes entre lui et Oliver. Il regarda alors une dernière fois la jeune femme puis quitta le café d'un pas rapide, il arriva en quelques secondes chez lui puis se laissa tomber sur le canapé le plus proche.

Et voilà qu'il était parti .. Elle ne pouvait s'en vouloir qu'à elle-même. Laurel leva la tête, essuya ses larmes, ainsi que le noir de son maquillage qui était sous ses yeux. Elle avait besoin de parler à son frère. Avec qui elle était également en confli. Et évidemment, à cause d'elle. Décidémment, elle posait problème à tout le monde; surtout aux personnes qu'elle aimait le plus. En ce moment, il ne fallait pas le nier, la jeune fille déraillait complétement. Elle alla se commander une nouvelle boisson. En revenant à sa place, un jeune garçon, brun, plutôt grand, lui ressemblant poussa la porte du café. C'était Alex ..

Alex vagabondait dans les rues, il réfléchissait a pas mal de choses.
Il avait reçu un sms de Laurel lui demandant de la rejoindre au café, il s'y rendait donc, trainant des pieds car il était crevé et ne se sentait pas très bien, il avait mal au crane et avait alors eut le visite de son amie l'aspirine.
Il avait le regard plongé au sol, perdu dans ses pensés.
Il arriva a proximité du Starbucks', il poussa la porte du café et entra donc, il regarda autour de lui, et vit Laurel non loin, il s'approcha, regardant le sol

Salut . . .

Sa boisson à la main, elle regarda Alex, qui apparemment, ne voulait pas vraiment la voir. Ce qui ne lui empêchait pas de lui parler, si ? D'un côté, si. Mais trop tard. Il était venu, elle le voulait, alors maintenant que c'est fait, manquait plus qu'elle parle.

- Tu veux que je te prenne quelque chose à boire ?

Dans sa voix, on sentait qu'elle était un peu gênée, voire même carrément intimidée devant son propre frère. Son frère auquel Laurel était vraiment, vraiment proche. En attendant sa réponse, elle se préparait déjà dans sa tête. Elle avait une idée de ce qu'elle allait dire. Quoiqu'il en soit, la jeune fille se jura à elle-même qu'elle ne mentira pas cette fois. Elle avait bien vu que ça ne faisait qu'aggraver les choses.

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